Et pourquoi pas une petite cyclo avant les bosses ? Enfin, petite, il faudrait quand même aligner quelques kilomètres si je veux finir les 164km ! C’est Miren qui me parle la première fois de cette Ventoux Sud (qui passe au sud du Ventoux, mais pas par le Ventoux).
C’est la deuxième édition, la première a eu lieu l’an dernier. Je m’inscris fin août, mais je ne convaincs personne pour m’accompagner. Tant pis, j’y vais quand même (malgré un petit rhume qui se déclare) : lever à 5h dimanche matin, départ à 6h, arrivée à Malemort du Comtat vers 7h20. Je vais récupérer ma plaque de cadre et le pack offert par l’organisation : un maillot de la course et une bouteille de vin rouge du Ventoux. Petit passage aux toilettes (pas d’attente, c’est inespéré !) : un cycliste pressé essaie d’ouvrir ma porte… et le sac en papier contenant la bouteille de pinard tombe… et la bouteille casse ! Ça commence bien ! Du vin rouge partout, du verre cassé. Je récupère ce qui est récupérable, et les gens de l’organisation sont là pour nettoyer avant que j’aie pu les avertir. Et ils me redonnent une bouteille de vin…
Bon, ces petites péripéties passées, il va falloir prendre le départ. Selon les organisateurs (et le gars au micro), on était à peu près 300 inscrits sur le grand parcours (145km, départ à 8h1/2) et 300 inscrits sur le petit (!) parcours (84km, départ à 9h). Ça part vite, comme d’habitude, même si les 3 premiers km étaient banalisés. Je tiens bien… pendant presque 10km, mais c’est tout. Il faut dire que la première petite bosse fait mal à plus de 30km/h ! On arrive bientôt dans les gorges de la Nesque : superbe, même en montée (assez longue la montée -pas loin de 15km, je dirais-, ça n’en finissait pas). Mon GPS devient fou dans tous ces virages, il n’arrête pas de biper. Je roule dans un groupe avec deux filles accompagnées par leurs coachs. Je profite bien des roues pour me mettre un peu à l’abri.
Petite redescente, et partage des deux parcours, on arrive vers Sault. Ça continue avec une petite bosse, une petite descente, puis la montée au col de Macuègne depuis Montbrun : les panneaux tous les kilomètres s'égrennent jusqu’au col. Mais là, surprise, on va jusqu’au col de l’Homme Mort, 4km1/2 plus loin : pas loin de 15km de montée en tout, ça calme. Ravito en haut, c’est bienvenu, je n’avais plus beaucoup d’eau dans les bidons. Du coup, je perds le groupe de gars qui accompagnait une fille avec qui j’avais un peu roulé au raid des Alpilles, je ne les reverrai plus.
Descente vers Ferrassières et Saint Trinit, km 80. Et ensuite, c’est un peu rude. Je pédale toute seule, le vent s’est levé, il y a des endroits assez exposés… et encore quelques bosses : même à 2%, c’est raide ! Il fait chaud, et l’eau dans mes bidons doit s’évaporer toute seule, ça commence à être critique. Je suis rejointe par un gars qui dit être cuit lui aussi, mais bonne nouvelle, il y a un dernier ravito à une vingtaine de km de l’arrivée. Les crampes, ce sera pour une prochaine fois (mais c’était proche !).
La fin du parcours, c’est 14km de descente (sur une route gravillonnée, pas superbe !), quelques km de plat ou presque, pour finir avec 3km de montée vers Blagnac depuis Méthamis. Contre toute attente, la fin se passe bien, même la dernière montée. Il fait de plus en plus chaud (34º pendant la dernière heure), je suis contente d’avoir pu remplir mon bidon au dernier ravito. Arrivée à Blagnac au bout de 5h1/2, 145km et 2300m de D+ (en fait, 2200m de D+ dit mon compteur). Je retrouve le groupe de gars et la fille de Pézenas avec qui j’ai pédalé jusqu’au col de l’homme mort : ils sont arrivés 9min avant moi.
5km de descente vers Malemort du Comtat, hors course, pour récupérer la voiture… et manger un petit peu : belle paëlla, du raisin du coin… mais plus beaucoup d’eau (les cyclistes du petit parcours et ceux du grand arrivés avant moi avaient eu soif eux aussi). Il y a de l’animation, ce sont les podiums du petit parcours. J’ai presque fini de manger quand ils attaquent le podium du grand parcours. C’est là que j’apprends que je suis 2ème de ma catégorie (50-59 ans), derrière la fille de Pézenas. Au moment du podium, nous n’étions que 3 dans la catégorie à être arrivées. La première femme (Magdalena de Saint Jean) a mis un peu plus de 4h, je crois (à vérifier sur kms.fr, quand les résultats seront disponibles, pour les puristes).
Belle course, les gorges de la Nesque et le col de l’Homme Mort valent le détour. On ne monte pas au Ventoux, mais on le voit presque tout le temps. Belle organisation, ça vaut le coup. Pour le rhume, je vous dirai plus tard, ça risque de me tomber dessus demain au boulot !
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