Voici le compte rendu de Sylvie Monniaux ayant participé à la Marmotte Grand Fondo. Tout comme Rémi, elle a suivi les traces de son père qui l’avait réalisé en 1991.

Merci pour ce bon petit reportage et bravo pour cette performance.

C’était un peu une folie, mais bon, je voulais faire comme papa ! Donc c’est dit, je me suis inscrite sur la Marmotte (http://marmottegranfondoseries.com/epreuve.php?C=1) : il a bien fallu prendre le départ ! 7500 inscrits, dont moi… Au départ avec le maillot VCA (et j’ai été reconnue : voir plus bas). Quelques gouttes de pluie au départ, je décide de prendre le coupe-vent manches longues. Dossard 7275, je pars dans le dernier SAS, à 7h50.

Les 5 premiers kilomètres, c’est de la descente de Bourg d’Oisans à Rochetaillée: ça part vite, mais j’essaie de gérer et de ne pas me laisser emporter par les fous furieux. Rapidement ensuite, on commence l’ascension du Glandon. Les panneaux sont trompeurs puisqu’ils donnent les détails pour le col de la Croix de Fer. Mais bon, 30 ou 32km, c’est un peu pareil au point où on en est. La montée se passe bien (pas de circulation, c’est top), pas trop chaud et plutôt du vent dans le dos. Au sommet, un ravito : trop de monde (d’ailleurs, il y a bien 200m à faire à pieds, impossible de passer). La descente est hors chrono (trop dangereuse). Il ne faut pas se laisser aller, il faudra ensuite rejoindre Saint-Michel de Maurienne. Et comme prévu, c’est rude (avec du vent de face, cette fois-ci). J’arrive à trouver des roues, c’est un moindre mal. À Saint-Michel, remplissage des bidons, c’est plutôt bienvenu. Une fille reconnaît “Chiapello” sur le maillot et m’encourage “Allez, Aubagne !” Je ne sais pas qui c’était...

Vient ensuite le Télégraphe : ça monte bien en 34x28, je gère comme il faut sans me faire mal. C’est quand même une saloperie, cette montée. Au sommet, un semblant de ravito, mais j’avais vu sur le topo qu’il y en avait un vrai ravito à Valloire. Rien à Valloire : que penser ? Il va falloir gérer la suite avec ce qu’il reste dans les bidons… pas glop !

En fait, si, il y a bien un ravito, mais plus loin : TUC et fromage, c’est parfait. Et du coca pour faire passer (c’est un peu sec, les TUC !). Et je remplis les bidons. Jusqu’à Plan Lachat, vent dans le dos, ça passe bien (pas pour tout le monde : il y a plein de gars avec des crampes qui marchent à côté de leur vélo… et même un gars malade comme un chien au bord de la route : beurk !). Les 8 derniers kilomètres du col du Galibier sont durs (je suis passée au 34x32 quasiment tout le temps). Le sommet en vue, avec un bon ravito aussi. Des gens de l’organisation surveillent qu’on a bien mis nos loupiotes en route (il y en avait dans le pack d’inscription : une blanche pour l’avant et une rouge pour l’arrière).

La descente vers le Lautaret est folklo : du vent de côté, de face, de dos… Bref, il faut faire gaffe. Et du Lautaret à Bourg d’Oisans, ne croyez pas que ça descend tout le temps : il y a des petites remontées casse-pattes (avant le lac du Chambon). Et dans les tunnels, ça caille bien (heureusement qu’on a de l’éclairage !). Un anglais a trouvé quand même que je descendais bien : “that’s great to watch !” On aime bien les compliments quand ça commence à tirer !!!

Pied de l’Alpe d’Huez : encore un ravito. Petit sandwich au fromage et remplissage des bidons. Il commence à faire très chaud (il est un peu plus de 4h l’après-midi). J’avais fait la montée en voiture la veille pour aller chercher ma plaque de cadre, j’avais donc un peu repéré. Mais bon, c’est plus dur à vélo, surtout quand on a déjà fait 160km pas plats ! Je peine un peu, même en emmenant petit petit. Au virage nº 13, je me dis que ce serait pas mal de m’arrêter quelques minutes. Je décide d’attendre le nº11 (pour être à moitié). Mais bon, le 11 est en plein soleil, je trouve de l’ombre juste avant le nº10. Je souffle, j’en profite pour manger une barre et pour boire correctement. Je repars ragaillardie (enfin, pas non plus trop vite, n’exagérons rien !). Les nº de virages s’égrènent, et on arrive aux 2 derniers kilomètres, un peu plus plats. Ça fait du bien de se dire que l’arrivée est proche. Un gars parti dans le premier SAS (à 7h) est bien content lui aussi d’arriver.

Passage de la ligne d’arrivée 10h03 après le départ (j’aurais fait moins de 10h si je n’avais pas eu ce coup de chaud dans la montée de l’Alpe : dommage !). En arrivant, montre déchargée ainsi que le téléphone : c’est pas prévu de faire des choses hard core comme ça ! En tout cas, bien contente d’avoir réussi ce défi. Après les pâtes (pas vraiment bonnes), il faut redescendre, et récupérer la voiture au croisement de la route du Lautaret et de la vallée de la Bérarde : la descente de l’Alpe d'Huez, bien (malgré pas mal de circulation), mais les 5 derniers km font mal aux pattes…

Temps officiel : 9h30 (et 4 secondes !) : le temps de la descente du Glandon a été décompté. En réalité, 10h02 entre le départ et l’arrivée, 9h36 à rouler sur le vélo.

Je suis 3203ème au scratch (sur 5542 arrivés), 18ème de la catégorie (sur 61) et 106ème femme sur 264.